J'essayai de les intimider : «Nous ne sommes pas seuls ici, il y a des témoins». En vain. Le grand, qui prenait la tête des opérations, déchira ma chemise et me blessa. Ce fut alors qu'un curieux sentiment me posséda : tout m'était égal, vivre ou mourir, j'étais prêt à toute éventualité ! Mon attitude les étonna : je semblais indifférent à leurs menaces comme si je ne les entendais pas. Outre ce comportement auquel ils ne s'attendaient pas, la lumière s'éteignit brusquement. Une obscurité totale enveloppa tout.

J'avais l'avantage de connaitre le plan de la maison et voulais en profiter pour m'en sortir. Un débat intérieur s'engagea : «Je vais trouver la hache et frapper mon agresseur». Mais je n'ai pas le coeur à tuer. En plus, si j'attaquais l'un, l'autre aurait raison de moi. Il vaudrait mieux que je les calme. Pendant ce temps, un bruit de vitre brisée se fit entendre du côté de la rue. Nous nous dirigeâmes alors vers la chambre du Cubain que nous aperçûmes, à la lueur des réverbères, les fesses coincées dans la vitre.